Avec environ 2.5 millions d'hectares, soit 36% du territoire, la forêt est le 1er mode d'occupation du sol régional, devancée par l'agriculture dans la partie auvergnate.
La diversité du relief, des sols et les multiples influences climatiques sont à l’origine d’une large gamme de stations forestières et de peuplements forestiers diversifiés.
Les feuillus couvrent plus de surface que les conifères, contrairement à l’idée préconçue d’une forêt de montagne. Mais les résineux représentent un volume de bois supérieur aux feuillus et fournissent l’essentiel de la récolte de bois d’œuvre.
La forêt régionale est détenue à 80 % par des propriétaires privés. Plus de 600 000 propriétaires se partagent la forêt régionale, dont 400 000 possèdent moins d’un hectare ! Auvergne et Rhône-Alpes partagent ainsi le record peu enviable de la plus petite surface moyenne par propriétaire. Ce handicap structurel est en partie compensé par une productivité souvent élevée.
La forêt publique, gérée par l’ONF, se compose pour les ¾ de forêts communales et pour ¼ seulement de forêts domaniales.
Chaque année près de 5 millions de m3 de bois sont récoltés en Auvergne Rhône-Alpes. Ils sont principalement utilisés comme bois d’œuvre (sciages de sapins, d’épicéas et de douglas) ou bois de construction (parquet, charpente, meubles…) mais aussi comme bois d’industrie (panneaux, pâte à papier, cagettes…) et enfin en bois énergie (bûches de chauffage, bois déchiqueté, granulés). A noter : cette dernière utilisation est en constante augmentation.
Malgré ces nombreux usages, la récolte de bois (2 m3 en moyenne par hectare et par an, hors bois de chauffage autoconsommé) est inférieure à ce que produisent nos forêts (feuillus : 4 m3 en moyenne par hectare et par an / résineux : 8m3 en moyenne par hectare et par an).
Il existe donc un potentiel de récolte de bois supplémentaire important sur l’ensemble de la région.
La filière forêt bois regroupe de nombreuses activités. En Auvergne Rhône-Alpes, elle représente 18 000 entreprises et 66 000 emplois. C’est donc un volet non négligeable de notre économie locale.
La sylviculture vise à assurer, d’une part, la pérennité de sa forêt en prévoyant sa régénération naturelle ou artificielle et, d’autre part, à assurer son entretien et son amélioration. Pour cela, le sylviculteur doit intervenir régulièrement dans ses peuplements (travaux de plantations, dégagements, élagages…).
Pour être en bonne santé et produire des bois de qualité, la forêt a besoin d’être gérée, dans le cas contraire elle se dégradera naturellement.
C’est l'abattage, le façonnage, le débardage, le tri et le transport du bois chez le transformateur (scieries principalement). Les entreprises d'exploitation forestière peuvent exécuter elles-mêmes les travaux ou les sous-traiter à une entreprise de travaux forestiers.
Ces dernières ont réalisé des efforts importants dans le domaine de la mécanisation via l’acquisition d'abatteuses, de porteurs et/ou de skidder, indispensable à l’exploitation rationnelle des bois.
Ce sont les activités de sciage, de séchage, de rabotage et de traitement des bois sciés. En 30 ans, alors que plus de la moitié des scieries ont disparu, leur production annuelle a été multipliée par 3. Elles représentent de nombreux emplois directs situés principalement en zone rurale.
Les activités des scieries évoluent. Certaines fabriquent désormais des composants bois (bois aboutés, bois contre collés, panneaux) répondant ainsi à la demande des entreprises de la construction bois. Elles se rapprochent de plus en plus de la 2ème transformation du bois.
Ce secteur d’activité regroupe les entreprises de charpente, construction bois, fabrication de meuble et d'emballage. Ce secteur est en plein développement. C’est lui qui « tire » le reste de la filière.
A noter : la construction bois prend une telle ampleur que l’on parle de plus en plus souvent de « troisième transformation ».
Sources visuels :
"Taux de boisement" © IGN - BD Forêt V2 sauf BD Forêt V1 (Cantal) BD topo (Haute-Loire)