La filière Forêt-Bois

Une filière source de développement des territoires ruraux

La filière  regroupe de nombreuses activités, allant de la sylviculture et de l'exploitation forestière à la construction bois en passant l'industrie du carton et du papier et la fabrication de meubles, avec un point central que sont les scieries pour la filière.

En Bourgogne-Franche-Comté, ce sont plus de 4 600 entreprises et 23 500 emplois principalement dans les territoires ruraux. Les effectifs les plus importants se trouvent dans la branche sciage et travail du bois.

Une forêt productive

La récolte de bois

La production biologique de la forêt régionale est estimée à près de 12 millions de m³/an l'Institut Géographique National (IGN). La récolte de bois est, elle, bien moindre, chiffrée à 4,7 millions de m³ par an, en dehors de l'auto consommation qui est réalisée en quasi-totalité sous forme de bois de chauffage (Chiffres Agreste, 2015). Au vu des ces chiffres, il existe un important potentiel de récolte de bois supplémentaire sur l’ensemble de la région.

Cette récolte positionne la grande région au 4^ème rang des régions françaises. Ce volume représente 12% de la récolte de bois commercialisé en France comprenant le bois d'oeuvre, le bois de trituration et le bois-énergie.

Cela représente côté bourguignon environ 2,5 millions de m³ et 2,2 côté franc-comtois.

Source : Agreste 2015

Cette récolte équivaut à 19% de la récolte française de grumes feuillues et 13% de celles de grumes résineuses.

La sylviculture et exploitation forestière

La sylviculture vise à assurer, d’une part, la pérennité de sa forêt en prévoyant sa régénération naturelle ou artificielle, d’autre part, à assurer son entretien et son amélioration. Pour cela, le sylviculteur doit intervenir régulièrement dans ses peuplements (dégagements, élagages, éclaircies …).

L'exploitation forestière regroupe les activités d'abattage, de façonnage, débardage, tri et transport du bois chez le transformateur. Les entreprises d'exploitation forestière peuvent exécuter elles-mêmes les travaux ou les sous-traiter à une entreprise de travaux forestiers.

Ces dernières ont réalisé des efforts importants dans le domaine de la mécanisation via l’acquisition d'abatteuses, de porteurs et/ou de skidders, indispensables à l’exploitation rationnelle des bois. Aujourd'hui, les investissements et les innovations portent beaucoup sur la limitation de l'impact des engins sur l'environnement (huiles biodégradables, pneus larges, tracks pour limiter le tassement des sols ...)

C'est dans cette branche que le nombre d'entreprises est le plus élevé (plus de 5 800) mais souvent de petite taille, avec des entreprises unipersonnelles pour près de 93% d'entre elles.

Une industrie dynamique

La première transformation

Il s'agit des activités de sciage, de séchage, de rabotage et de traitement des bois sciés mais aussi de déroulage, tranchage et fabrication de merrains. En 30 ans, alors que plus de la moitié des scieries ont disparu, leur production annuelle a été multipliée par 3. Elles représentent de nombreux emplois directs situés principalement en zone rurale.

On compte 189 scieries dans la région qui produisent 1,2 million de m³ de sciages (chiffres Agreste 2015) ce qui place la Bourgogne-Franche-Comté comme la 4^ème région française en termes de volumes sciés, la seconde si on ne s'intéresse qu'aux sciages feuillus.

A noter une production de 10 000 m³ de merrains et, même si le volume est marginal, il est le reflet de la qualité des chênes produits.

En parallèle, la première transformation produit 1,2 million de m³ de produits connexes qui sont valorisés en trituration ou énergie.

Les activités des scieries évoluent. Certaines fabriquent désormais des composants bois (bois aboutés, bois contre collés, panneaux), répondant ainsi à la demande des entreprises de la construction bois. Elles se rapprochent de plus en plus de la 2^ème transformation du bois.

Parmi les industries de la première transformation sur la grande région, on trouve également les entreprises de production de panneaux, avec plusieurs unités et les entreprises liées au bois énergie (cf. page spécifique)

Il n'existe pas d'unité de production de pâte à papier sur le territoire.

La deuxième transformation

Ce secteur d’activité regroupe les entreprises de construction bois, de fabrication de meubles et d'emballage. Ce secteur est en plein développement. Le secteur de la construction est en croissance et c’est lui qui « tire » le reste de la filière.

A noter : la construction bois prend une telle ampleur que l’on parle de plus en plus souvent de « troisième transformation ».